Artiste plasticienne, Isabelle Dominjon, née en 1970 dans une famille d’artistes amateurs, vit dans le Sud-Est depuis quelques années.Autodidacte, son univers poétique et graphique prend sa source dans ses rêveries, ses déambulations, ses lectures mais s’inspire surtout de ses rencontres artistiques avec les peintres Pierre Alechinsky et Freidensreich HundertWasser, dans son adolescence, et plus récemment du travail de Fabienne Verdier.Depuis peu, elle présente son travail longtemps tenu dans les cartons et oublié dans les placards ou sous le lit.
À la base de tout commencement : une histoire d’amour, une histoire de rencontre...
Isabelle Dominjon élabore un travail sur la rupture, la discontinuité, la présence-absence, la trace, ce qui échappe. On a le sentiment qu’elle dépose sur la toile une cartographie symbolique de l’intime qu’elle nomme Pays sages antérieurs, à la frontière de l’écriture et du graphe. Elle utilise l’encre de chine depuis toujours pour délimiter un lieu d’écriture singulier, dans un mouvement de l’intime à l’altérité.Elle s’attache au langage graphique émotionnel quasi intuitif comme la métaphore de la vie à tisser au gré du vent, pour en redessiner parfois les contours. Ses moindres interstices se dérobent, ne se livrent qu’avec effort. C’est là, dans ces interstices que se crée le mouvement, l’essentiel : la vie tout à coup.Des lignes serpentines, empruntées à la nature, pleines, déliées, sont comme les anfractuosités d’une pensée. Elles nous perdent, nous poussent à explorer l’ailleurs, à deviner ce qui se trame sous la trame.